La suite de la rencontre s’est traduite par la visite d’exploitations agricoles.
Les agriculteurs y vivent décemment, même si le niveau de vie n’est pas à comparer à celui que l’on connaît en Occident. La surface moyenne des exploitations est petite mais les terres sont exploitées correctement. La richesse de la terre et du climat dans la région de Bungoma fait que le potentiel de cette région est fabuleux. Nous voyons beaucoup plus les femmes travailler et cultiver que les hommes. L’économie et le développement est avant tout entre leurs mains... La nécessité de replanter des arbres pour diminuer l’érosion et la désertification est un message bien diffusé et bien intégré par tous.
La stabilité politique est un facteur de développement important en Afrique. Eldoret et Bungoma étaient au cœur des émeutes du début de l’année 2008. Il y a eu plusieurs témoignages poignants de personnes qui y ont tout perdu et sont aujourd’hui en vie par miracle. Ces personnes font des démarches de pardon sans pour autant oublier ce qui s’est passé. Ils sont également conscients que si un autre dérapage survenait, ce serait probablement la guerre civile. Il est clair que le travail d’I&C est ici primordial. Au delà de la paix, nécessaire au développement du pays, l’un des points sur lequel il faut aussi mettre l’accent pour permettre le développement de l’Afrique paraît être celui de la lutte contre la corruption qui est présente à tous les échelons de la société. Il est malgré tout encourageant de voir comment aujourd’hui l’Afrique se prend en main et Amil Seebalu nous invite déjà à la prochaine rencontre en Ougand en 2010...