80 agriculteurs, dont les trois quarts de femmes, se sont retrouvés à Muheza (Nord-Est de la Tanzanie), à l’invitation de l’équipe locale du Dialogue entre Agriculteurs (site en anglais). Lire la suite >>
L’ouverture officielle de la rencontre par le Préfet de district, accompagné du Directeur des Services de l’Agriculture et du Maire du district a permis de mesurer l’intérêt et l’attention portés par les autorités aux enjeux locaux du développement agricole, aux questions et problèmes des agriculteurs. Quelques-uns avaient amené des échantillons de leur production, pour montrer les efforts de diversification et de transformation menés sur les fermes, le plus souvent dans le cadre de groupes d’agriculteurs réfléchissant et travaillant ensemble.
Ces 2 aspects – la présence des autorités et le dynamisme des agriculteurs – sont un signe encourageant face au défi alimentaire à relever. Claude Bourdin, animateur français du Dialogue entre Agriculteurs au niveau international, l’a bien rappelé, précisant que la population de Tanzanie allait passer de 40 millions d’habitants maintenant à plus de 100 millions dans 40 ans ! Ce sont bien les agriculteurs qui devront assurer la couverture des besoins alimentaires.
L’autre gros défi qu’il a souligné, c’est bien la capacité de chaque agriculteur de prendre les décisions et les engagements à la hauteur des besoins. « Qu’est-ce qui sera différent demain, après cette rencontre, pour chacun, dans sa vie, dans ses relations, dans sa façon de travailler, … pour contribuer à l’effort de production alimentaire de la Tanzanie ? ». Un agriculteur avait déjà décidé de lancer sur sa ferme un petit atelier de pisciculture, et un autre à planter des arbres !
Les agriculteurs ont été conviés à se retrouver le lendemain pour une série de visites sur le terrain : examiner des exemples concrets d’initiatives individuelles et de groupe visant à améliorer la production, augmenter les revenus, trouver des marchés, stimuler les décisions, …
Pour Claude Bourdin, ces 2 journées montrent combien les engagements individuels, soutenus par de bonnes politiques de développement, sont à même de transformer la vie des agriculteurs et de leurs familles tout en assurant un développement rural global et une meilleure couverture alimentaire.