« Pourquoi suis-je engagé ? La JAC (Jeunesse Agricole Catholique) a marqué mes jeunes années. Sa méthode « Voir, Juger, Agir » m’a ouvert aux problèmes de l’agriculture. Puis, Initiatives et Changement et le Dialogue entre agriculteurs ont élargi ma connaissance du monde. »
Dans les années 70, des agriculteurs britanniques, en France et chez eux, ont marqué Gérard Barbé. « Tiens, en France, je n’avais pas compris les choses comme ça… La qualité de leur accueil a fait fondre mon agressivité. Dans mes responsabilités professionnelles, je n’ai plus adhéré aux slogans faciles. »
Plus récemment, Gérard est retourné leur exprimer sa solidarité dans les difficultés qu’ils traversaient. « Une meilleure compréhension de nos problèmes passe par un contact humain franc et loyal. » Gérard comprend la moindre mobilisation des agriculteurs britanniques qui reconnaissent le travail de défense de l’agriculture mené par leurs collègues français.
Des contacts sont noués avec les agriculteurs du Sud-est de la Pologne dans les années 90, période « charnière » pour eux. Le partage d’expériences et de réflexions les a aidés à lancer leur développement. Gérard et un groupe de Lorrains ont fêté avec eux leur entrée dans l’Union Européenne, en mai 2004.
Dans les années 2000, « des échanges en profondeur avec un agriculteur américain sont une expérience nouvelle pour moi : j’avais visité des fermes aux USA, mais toujours superficiellement.
Avec Troy, nous avons partagé nos difficultés respectives. A une échelle différente, beaucoup sont identiques. Le libéralisme a peut-être déjà fait plus de dégâts sur l’agriculture américaine.
Comprendre les conséquences sur l’agriculture d’un libéralisme sans règles, proposer des pistes d’action pour protéger et rendre viable l’agriculture paysanne, la défendre contre les puissances agro-industrielles et lui permettre d’assurer sa mission globale, voilà nos défis communs ».
« C’est ainsi que le Dialogue entre agriculteurs favorisera un développement adapté à chaque continent. Il peut apporter son expérience pour améliorer les relations avec les autres acteurs de la chaine agro-alimentaire.
Les échanges entre agriculteurs sont essentiels : partage d’expériences (voir) et réflexion commune (juger) pour proposer des solutions qui inspireront les décideurs (agir) ! »
Gérard Barbé
Agriculteur, Trémery, France
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